Parlons entre nous, parlons de vous, parlons tabous…
Ils sont là tout autour de nous.
Admirés ou enviés, seuls ou accompagnés, en plein succès ou en détresse, compris ou non parfois …
Nous vous suivons depuis plusieurs années dans vos stratégies, vos inventions, vos innovations, vos success stories mais nous entendons aussi vos craintes, vos doutes et vos déboires …
Chers Entrepreneurs, nous souhaitions prendre un temps pour parler de cette dépression qui peut toucher certains d’entre vous. Nous souhaitions parler de ceux pour qui c’est difficile et tous ceux qui se sentent seuls dans ce marathon qui s’apparente parfois à un parcours du combattant.
Il faut parler de la solitude de l’entrepreneur
La solitude, la dépression ne sont pas des mythes mais ne sont pas non plus des fatalités ! Autant l’entreprenariat est symbole de liberté, autant il peut paradoxalement être synonyme de solitude.
La plupart des entrepreneurs et auto-preneurs que nous avons eu la chance de rencontrer sont des hommes et des femmes ayant bien souvent tout misé sur leur projet.
Passionnés avant tout, ils ont souvent beaucoup investi, financièrement, personnellement et ont souvent dû faire beaucoup de sacrifices.
Pouvoir se reposer sur un tiers est compliqué car un tel projet devient vite un élément majeur dans sa vie. C’est « sa » création, il y travaille constamment et ne s’arrête pas… Bien que difficile à faire, il semble impératif d’apprendre à déléguer, c’est primordial, DÉLÉGUER.
Aussi, faites confiance, laissez-vous porter par votre projet.
Nous avons pu constater, que cette solitude n’est pas présente à une étape fatidique mais tout au long du parcours. Vous connaissez peut-être déjà l’ascenseur émotionnel de ce marathon, les montagnes russes d’un jour à l’autre, d’une humeur à l’autre… affectivement, c’est un sport d’endurance.
Il y a l’appréhension d’avant-lancement, le jugement de l’idée, qu’en dira-t-on ? est-ce vraiment innovant ? les gens suivront-t-ils ?
Il y a la peur du lancement : prouver la viabilité du sujet, mettre en place des prévisionnels, convaincre les parties prenantes qui ont parfois des avis ou demandes divergentes, travailler sur projections Excel (et encore et encore des tableaux Excel), trouver des financements, réaliser des prototypes, découvrir tant d’autres métiers….
Voir des portes s’ouvrir, puis d’autres se refermer.
L’entourage peut être salvateur ou venir interférer, dès lors que le flou entre le pro et perso prends du terrain…
Une fois le projet lancé, la peur de l’échec et l’angoisse de la pérennité du business.
Comment éviter cette solitude ?
Nous vous connaissons, nous vous accompagnons parfois, mais toujours, nous vous entendons, nous vous écoutons.
Aussi voici quelques conseils que nous avons retenu de tous vos témoignages :
- Travaillez autant que possible en espace de coworking pour rester dans un cadre stimulant si vous démarrez seul
- Écoutez-vous et n’hésitez pas à vous faire accompagner par un mentor ou un coach pour prendre du recul et ne pas être seul face aux difficultés ou ne pas non plus cristalliser les choses
- Ayez la capacité de vous remettre en question, pour mieux décider. Tout le monde sort du chemin, pour corriger la trajectoire et capitaliser sur les erreurs de parcours
- Créez-vous un véritable réseau professionnel, soyez présent dès que vous le pourrez auprès des réseaux métiers
- Rejoignez les clubs réseaux de chefs d’entreprises tels que CJD, réseau Entreprendre, Initiative ou encore l’APM ou d’autres.
- Pratiquez du sport ou assurez-vous de garder du temps pour vous, votre famille et vos passions pour évacuer toute cette pression, toutes ces responsabilités et lâcher un peu prise
- Ne restez pas seul face aux difficultés et ne vous enfermez pas dans votre projet. Soyez passionnés mais restez raisonnables dans votre engagement et dans la prise de risque !
- Travaillez votre résilience
- Et enfin, ne négligez pas vos équipes, déléguez au maximum et faites-leur confiance ! C’est le seul moyen d’avancer
Il y a toujours une tendance à cacher ses problèmes, il faut cesser de penser que si ça ne fonctionne pas c’est que vous êtes moins bons que les autres, ce n’est pas corrélé et malheureusement souvent ressenti comme cela.
On ne peut pas tout prévoir
(les 2 années qui viennent de s’écouler l’ont montré)
Il faut se donner toutes les chances d’y arriver, et « un projet qui n’aboutirait pas n’est pas un échec mais une expérience ».
Dans tous les cas, on apprend et on progresse, à condition de prendre le recul nécessaire.
L’échec reste souvent le fondement de la réussite et de l’expérience.
C’est en partageant ses échecs éventuels qu’on prend du recul et qu’on trouve des solutions pour trouver la force de repartir.
Chez HUTISA, nous sommes des professionnels de la performance industrielle, mais, sans être des professionnels de la psychologie, nous avons une approche humaniste et nous sommes là aussi pour vous écouter et vous aider quand c’est nécessaire.
Goutte après goutte l’eau finit par creuser le marbre (Grèce Antique)