Nous ne prenons conscience de nos vulnérabilités que lorsque nous y sommes confrontés.
Le COVID-19 est un véritable démonstrateur de notre dépendance aux approvisionnements de composants et matières premières stratégiques issus de pays à bas coûts.
Ruptures, arrêts de production… Tout laisse à présager de grosses pénuries fin avril en Europe, et pour cause, le nouvel an chinois, les mesures de confinements, les entreprises qui tournent au ralenti, les délais de transport de 6 semaines qui se voient se rallonger à 10 semaines minimum, la saturation des douanes et les surstocks des grossistes …
Les mois à venir risquent malheureusement d’être tendus.
La pandémie a clairement démontré qu’il fallait repenser la chaîne d’approvisionnement et sa capacité à surmonter les crises.
Il faut reconsidérer la qualité de son portefeuille fournisseurs au niveau mondial et la nécessité pour chaque source asiatique d’avoir son binôme européen dans sa base. Il faut accroitre la diversification géographique et mieux mesurer l’efficacité de ses back up pour les produits stratégiques.
En ces temps imprévisibles ou la communication est primordiale, un SRM (Supplier Relationship Management) peut également être un outil de gestion pertinent.
Profitons que les coûts de la main d’œuvre en Chine soient en hausse, que les tarifs douaniers augmentent, profitons de la nécessité d’être plus agile et plus rapide.
Par la même occasion, apportons notre contribution écologique en réduisant notre empreinte carbone. Revenons au made in France !
Il faut réfléchir ensemble à la façon de redonner à la France son indépendance, même si l’Asie a acquis un niveau de connaissance très élevé, à nous de relancer l’industrie Française et de relocaliser. Nous avons les moyens, l’envie et les méthodes pour le faire.